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Toutes mes pensées que j'aimerais partager avec toi...
7 janvier 2014

Lettre 36 : Au revoir...

Mon cher petit lion, 

Hier j’ai fait mes au revoir au Sud de l’île. Dur de laisser ceux qui ont tant pris soin de moi depuis plus d’un an et demi maintenant. Comme j’aime à dire à Mo « tu as ramassé un petit chien errant, la peau sur les os et regarde ce qu’il est devenu! ». Dans le sud je laisse ma deuxième famille ceux qui ont été la dans les moments j’étais en dessous de tout avec un mal être tellement grand, mais aussi dans des moments de bonheur qu’elles m’ont offert. Et je suis si triste de les laisser alors qu’elles ne vont pas bien. J’ai l’impression de les abandonner alors qu’elles ont été là pour moi. Elles m’ont toutes dit que je n’avais pas le droit de renoncer à ce projet professionnel qui est une énorme chance pour moi. Et elles viendront je l’espère me voir. C’est un départ pour mieux revenir. Si j’ai la force de partir c’est aussi parce que je sais qu’elles croient en moi…

Leur dire au revoir était déchirant, mais ce qui m’a arraché le coeur c’est de dire au revoir à ce seul endroit où je me sente si bien et si triste à la fois. Le dernier endroit où l’on s’est vu, cette plage que je ne verrais plus pour un moment mais qui pourtant est dans est gravé dans mon coeur comme une carte postal de ces vacances que l’on a jamais oublié. Le bruit de ses vagues apaises mon coeur et le sable réchauffe mon âme. Ce plage va tant me manquer mais j’emporte avec moi une pierre posé à l’endroit même où l’on s’est enlacées et tant embrassées. Elle est au fond de mon sac depuis quelque mois, posé la pour que de temps en temps quand je fouille à la recherche d’un stylo, je tombe sur ce souvenir, glissant ainsi un sourire sur mon visage…

J’ai voulu t’appeler pour entendre une dernière fois ta voix, j’aurais tant aimé te parler, t’écouter à défaut de te voir… Mais le destin en a choisit autrement je t’ai appelé et tu m’as raccroché au nez et donc j’ai eu le droit au répondeur. Le petit bout en couche culotte voulait tout de même te parler. Il faut dire que je l’emmène à l’aventure donc tu penses bien qu’il ne concevait pas partir sans te dire un mot. Posée de la plage, je me suis reprise à 4 fois pour être sur que de dire ce que j’avais à dire (ton répondeur limitant le temps des messages vocaux). Je pense que l’essentiel a été dit en espérant que tu l’écoutes un jour avec toi rien est sûr. Le plus important c’est que moi je l’ai dit pour ne plus avoir ça sur le coeur. Tu imagines pas à quel point le petit bout en couche culotte aurait été chiant sinon à me demander « et si on avait laisser un message » donc avec lui je prends mes précautions pour pas qu’il me prenne la tête.

Après cela je suis restée un moment face à la mer je lui ai dit au revoir et mes larmes ont commencer à couler pour se mélanger à l'embruns de la mer. Je t’ai dit au revoir et que je t’aime et je suis partie. Sur le chemin j’ai eu beaucoup de mal à retenir mes larmes et le petit bout en couche culotte a dit « pleure, laisse couler tes larmes parfois il est bon d’évacuer. On a fait ce qu’il y avait a faire le reste n’est qu’affaire du destin. ». Quand je suis arrivée devant Mo je me suis effondrée de tristesse. Toutes les larmes que je retenais on coulé. Elle m’a serré fort en me demandant pourquoi. Je lui ai dit que j’étais à Grand Bois pour te dire au revoir même si ce n’était en réalité qu’à une plage. Je pense que parfois Mo doit me prendre pour une vrai taré. Et pourtant ce soir elle n’a rien dit elle m’a même rassuré en me disant « bon c’est fait tu pars tranquille maintenant ». J’ai honte de pleurer pour ça surtout que Nel était là. Son mari est entre la vie et la mort et moi je pleure pour quelqu’un qui ne sait pas à quel point je l’aime…

Un peu avant de partir Mo a vu que ça n’allait toujours pas elle m’a dit « tu sais peut être qu’elle pouvait pas te répondre, tu sais même pas si elle est encore avec l’autre ». Je lui ai répondu « Mo qu’est ce qui se passe? D’habitude tu me dis passe à autre chose et là c’est toi qui à de l’espoir? »  Elle m’a répondu avec le sourire « Si lé pou ou sara pou dés fois faut attendre le moment pa encore ni. Et si lé pa pou ou un jour un not va ni ! Regarde pour Mama (sa copine) ça a pris un an mais c’était écrit que ça devait se faire. ». Après j’ai souris parce que je les saoule parfois avec mes états d’âme à penser toujours à toi et que Mo ait dit cela, ça m’a mis sur le cul!

Je leur ai dit au revoir en promettant de revenir très vite et que lorsque je reviendrais le mari de Nel serait beaucoup mieux. Je suis rentrée me couchée en pensant à tout ce que je t’avais dit. Ma vie a beaucoup changé en quelque mois et même si j’avance dans ma vie mon coeur et lui toujours rattaché à toi. Ce que je t’ai dit par téléphone je le pensais sincèrement et j’espère que si tu l’écoutes tu me croiras. Ma vie est ce quelle est aujourd’hui, je ne maîtrise pas tout et je fais des choix qui pour certains ne semblent pas logiques, mais mon coeur lui me dit que c’est pour m’amener vers toi. Et si ce n’est que pour des croisements avec toi, mon coeur lui est heureux d’avancer comme ça…



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  • Toi qui liras cela, elle a choisit d'abandonner et moi de ne pas renoncer... Car elle m'a demandé de respecter son choix de ne pas vouloir de moi dans sa vie, voici le mien : continuer à lui écrire pour peut être un jour guérir de ce coup de foudre à l'âme
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